Chaud-Froid la force du VO2max augmenté pour lutter contre la chaleur!

Après avoir plongé dans le froid des 2°C d’un Polar Plunge plein de glaçons (voir le blog de la semaine passée), je vous livre à présent nos secrets d’adaptation à la chaleur, nous, les animaux de l’espèce humaine qui avons su chasser pour manger pour survivre, des antilopes et autre menu plus rapide que nous mais moins endurants à la chaleur africaine.  

Après avoir soufflé le froid, nous voici à suer le chaud et déguster un tel dessert avant d’aller courir ne va pas vous aider.

MAIS HEUREUSEMENT la bonne nouvelle est que nous nous sommes adaptés à la chaleur depuis des millénaires et voici notre transformation pour y faire face avant que je vous délivre notre petit plus de coureur de long.

Légende

→ Résumé des adaptations clés parmi les populations autochtones des climats chauds-arides (orange) et chauds-humides (bleu). Les adaptations dans les boîtes mélangées orange-vert signifient qu’elles sont présentes à la fois chez les populations des climats chauds-arides et chauds-humides. Abréviation : TMB, taux métabolique de base.

La longueur de votre nez doit vous faire deviner d’où viennent vos ancêtres 😂

1. Tall, narrow nose → Nez haut et étroit dans les environnements chauds et arides

2. Short, broad nose → Nez court et large dans les environnements chauds et humides

3. Sweating and dilute sweat → Transpiration et sueur diluée pour tous

4. Vasodilation → Vasodilatation pour l’élimination de la chaleur par convection un point fort des femmes jusqu’à leur ménopause où elles subissent els fameuses bouffée de chaleur dues à la baisse d’œstrogènes ;

5. BMR → TMB (taux métabolique de base) : en effet Le taux métabolique de base (TMB) peut varier en fonction de l’environnement en raison des différentes exigences thermorégulatrices et des adaptations physiologiques nécessaires pour survivre dans des conditions climatiques spécifiques. Voici pourquoi le TMB peut augmenter ou diminuer selon que l’on vive dans un environnement chaud et humide ou chaud et aride :

Le taux métabolique de base (TMB) peut varier en fonction de l’environnement en raison des différentes exigences thermorégulatrices et des adaptations physiologiques nécessaires pour survivre dans des conditions climatiques spécifiques. Voici pourquoi le TMB peut augmenter ou diminuer selon que l’on vive dans un environnement chaud et humide ou chaud et aride :

Dans les environnements chauds et arides, le TMB peut diminuer pour les raisons suivantes :

1. Économie d’eau : Un TMB plus bas permet de réduire la production de chaleur interne et donc de minimiser la perte d’eau par transpiration. Dans des environnements où l’eau est rare, cela est crucial pour la survie.

2. Réduction de la chaleur interne : Un TMB plus bas aide à réduire la production de chaleur corporelle, ce qui est avantageux dans un climat où les températures extérieures sont déjà très élevées. Cela aide à éviter la surchauffe.

Dans les environnements chauds et humides, le TMB peut augmenter pour les raisons suivantes :

1. Perte de chaleur : L’humidité élevée limite l’évaporation de la sueur, ce qui rend la perte de chaleur par transpiration moins efficace. Un TMB plus élevé peut aider à stimuler les processus physiologiques qui augmentent la circulation sanguine périphérique, facilitant ainsi la perte de chaleur par vasodilatation et convection.

2. Adaptations métaboliques : Les individus vivant dans des environnements chauds et humides peuvent développer des adaptations métaboliques qui favorisent une plus grande production d’énergie pour soutenir une circulation sanguine active et d’autres mécanismes de thermorégulation.

Donc, en effet, les variations du TMB selon l’environnement sont principalement dues aux besoins d’adaptation thermique et à la disponibilité des ressources comme l’eau. Dans les environnements arides, la conservation de l’eau et la réduction de la production de chaleur sont prioritaires, ce qui conduit à un TMB plus bas. En revanche, dans les environnements humides, la dissipation efficace de la chaleur et la régulation thermique active sont cruciales, nécessitant parfois un TMB plus élevé. Ces adaptations permettent aux populations humaines de maintenir leur équilibre thermique et de survivre dans des conditions climatiques extrêmes.

6. More dilute urine → Urine plus diluée  

7. More concentrated urine → Urine plus concentrée

La concentration de l’urine est une adaptation physiologique importante qui aide à maintenir l’équilibre hydrique du corps en fonction des conditions environnementales. Dans les environnements arides, la concentration de l’urine aide à conserver l’eau, tandis que dans les environnements humides, une urine plus diluée permet de faciliter la régulation thermique en utilisant l’eau disponible pour la transpiration.8. Longer limbs → Membres plus longs

9. More narrow trunk → Tronc plus étroit

Les adaptations telles que des jambes plus longues dans les environnements chauds et arides et un bassin plus étroit dans les environnements chauds et humides sont des réponses évolutives pour optimiser la régulation thermique. Dans les environnements chauds et arides, des jambes plus longues augmentent la surface corporelle et réduisent la charge thermique, aidant à dissiper la chaleur plus efficacement. Dans les environnements chauds et humides, un bassin plus étroit réduit la production de chaleur interne et améliore la circulation de l’air autour du corps, facilitant ainsi la perte de chaleur dans des conditions où la transpiration est moins efficace. Ces adaptations permettent aux populations humaines de maintenir leur équilibre thermique et de survivre dans des conditions climatiques extrêmes.

10. Countercurrent heat exchange → Échangeur de chaleur à contre-courant

Un mécanisme d’échange de chaleur à contre-courant est un processus physiologique utilisé par de nombreux organismes pour réguler leur température corporelle et conserver la chaleur. Voici comment il fonctionne et pourquoi il est important :

L’échange de chaleur à contre-courant implique deux flux de fluides se déplaçant en directions opposées, permettant un transfert efficace de chaleur entre eux. Dans le corps humain et chez de nombreux autres animaux, ce mécanisme se produit principalement dans les systèmes circulatoires, où le sang chaud et le sang plus froid circulent dans des vaisseaux proches les uns des autres mais en directions opposées.

– Artères et veines rapprochées : Dans les membres, les artères (qui transportent le sang chaud du cœur) et les veines (qui ramènent le sang refroidi vers le cœur) sont souvent situées très près les unes des autres.

A présent notre ++++ est que courir nous permet d’être PRETS à n’importe quel moment de l’année de gagner un marathon en Afrique, ainsi que je l’ai vécu au Cameroun en plein mois de février alors que je skiais à Autrans tous les jours par des températures de -10°C.

A chaque fois que nous courons nous dépensons 1 Kcal par kilomètre et par kilo de poids de corps dont 75% se dissipent en chaleur contre seulement 25% se retrouvent en énergie mécanique pour produire de la vitesse (ou de la puissance, énergie par unité de temps).

Nous sommes entraînés pour améliorer tous les processus d’élimination de la chaleur par convection (comme dans un radiateur qui réchauffe la pièce) en éliminant notre chaleur endogène (produite par nous contrairement à la chaleur exogène qui nous vient de notre environnement extérieur). Les femmes ont une très bonne vascularisation superficielle qui leur permet jusqu’à la ménopause de passer au second mécanisme d’évacuation de la chaleur : l’évaporation qui est privilégiée par les hommes masculins.

Cette évaporation de notre transpiration nous permet d’évacuer 680 kcal par litre de sueur évaporée. Certaines femmes ne transpirent pas ou en apparence très peu car leur sueur est minimaliste et évaporée immédiatement.

A CHAQUE FOIS QUE VOUS ALLEZ augmenter votre VO2max, vous allez reculer le seuil de vitesse auquel vous transpirer abondement. En effet :

L’augmentation de la VO2max, qui est la capacité maximale du corps à utiliser l’oxygène pendant l’exercice, peut effectivement retarder le seuil de vitesse auquel vous commencez à transpirer abondamment. Voici pourquoi :

-Relation entre VO2max et production de chaleur

1. Efficacité énergétique : Une VO2max plus élevée signifie que les muscles sont plus efficaces dans l’utilisation de l’oxygène pour produire de l’énergie. Cela permet de générer plus d’énergie avec moins de production de chaleur métabolique par unité d’énergie produite.

2. Amélioration de la circulation sanguine : Avec une meilleure VO2max, le système cardiovasculaire devient plus efficace, ce qui améliore la circulation sanguine et la distribution de l’oxygène aux muscles. Une circulation sanguine améliorée aide également à dissiper la chaleur plus efficacement.

3. Tolérance à l’effort : Une VO2max plus élevée permet à une personne de maintenir des niveaux d’effort plus élevés sans atteindre rapidement des niveaux de fatigue ou de surchauffe. Cela signifie que le seuil de vitesse auquel le corps commence à transpirer abondamment est repoussé, car le corps est mieux adapté pour gérer la production de chaleur.

-Retard du seuil de transpiration abondante

1. Adaptations thermorégulatrices : Avec l’entraînement, le corps développe des adaptations thermorégulatrices, telles qu’une augmentation de la densité des glandes sudoripares et une amélioration de la capacité à évaporer la sueur. Ces adaptations permettent de commencer à transpirer de manière plus efficace à des intensités plus élevées.

2. Meilleure régulation de la température corporelle : Une VO2max plus élevée permet une meilleure régulation de la température corporelle. Le corps devient plus efficace pour évacuer la chaleur par la transpiration et la circulation sanguine, retardant ainsi le seuil de transpiration abondante.

3. Augmentation du seuil lactique : L’entraînement augmente également le seuil lactique, ce qui permet à une personne de maintenir une intensité d’exercice plus élevée sans accumuler de lactate. Cela réduit la production de chaleur et retarde le moment où la transpiration devient abondante.

Alors voici la séance de la semaine pour améliorer votre VO2max et donc…votre faculté à courir dans les environnement chauds comme dans le prochain marathon Olympiques de cet été à Paris.

Avec peut être une dégustation de chaud-froid à l’arrivée ? c’est presque

mieux qu’une médaille en chocolat!

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