La différence entre les hommes et les femmes dans leur réponses cérébrales à l’effort !

Un test de VO2max avec des consignes de RPE (perception de l’effort) ou des watts imposés donnent la même valeur de VO2max mais avec des réponses cérébrales (électro encéphalogramme) différentes entre les hommes et les femmes !

Cette étude, fort intéressante, à étudier :

  1. L’impact d’un protocole ouvert vs. fermée sur la PMA et VO2max et FC max, ainsi que la réponse EEG
  2. L’impact du sexe sur dans ces deux protocoles avec les mêmes variables : VO2max, FC PMA et EEG.

Donc cet article propose d’utiliser l’électroencéphalogramme (EEG) comme méthode non invasive pour étudier les changements d’activité cérébrale pendant l’exercice, en se concentrant sur les bandes de fréquences alpha et bêta. Il compare les modifications de l’EEG pendant l’exercice incrémental (test de VO2max avec augmentation donc incrémentation de la puissance imposée ou de RPE en consigne).

Lorsque l’on commence un test de VO2max nous ne savons pas combien de temps, combien de watts nous allons atteindre (PMA ou la puissance de début de plateau de VO2max ou si pas de plateau la puissance à VO2pic) : nous parlons alors de test en boucle ouverte (on ne connaît pas le bout).

Au contraire, lorsque l’on gère tout seul son test d’effort en se calant sur des perception (voir petit rappel de la RPE en box 1), par exemple 5 paliers de RPE 11, 13, 15, 17 et max (19-20), on sait que cela va durer 5 paliers de 3 minutes par exemple. On parle alors de test en boucle fermée.

En plus de comparer l’activité cérébrale pendant deux types de protocoles d’exercice maximal : en boucle ouverte et en boucle fermée, cet article observe des différences significatives dans l’activité cérébrale entre les deux protocoles et entre les sexes (figure 1).

La figure 1 montre que les ondes alpha montent moins rapidement dans les efforts facile et moyens chez les femmes que chez les hommes et qu’en revanche leur puissance spectrale (box 2) chute à partir dans un effort intense (les 20 derniers pourcentages du temps du test).

La box 3 vous explique le rôle de chacune de ces fréquences électriques cérébrales :

En bref : Ondes Alpha sont souvent associées à un état de relaxation et de calme mental.

   – Les ondes alpha sont fréquemment observées lorsque l’individu est éveillé mais détendu, par exemple pendant la méditation ou lorsque les yeux sont fermés. On est dans un état cool, relaxe et on peut voir que les femmes démarrent certainement le test en étant plus concentrée que les hommes et mobilisent leurs ondes alpha plus tard avec en plus, comme pour les hommes, un accroissement de la puissance spectrale des ondes béta (figure 2)

Ondes Bêta (figure 2) sont associées à des états d’éveil et d’activité mentale, ainsi qu’à des fonctions telles que la concentration, la vigilance et la pensée analytique. Les ondes bêta sont fréquemment observées pendant les périodes d’activité mentale intense, comme lors de la résolution de problèmes ou de la prise de décisions. On observe généralement une augmentation de l’activité des ondes bêta. Cela peut être interprété comme une réponse adaptative du cerveau à l’effort physique accru, notamment en termes de concentration, de vigilance et de préparation à l’action.

En revanche, l’activité des ondes alpha peut diminuer pendant l’exercice, surtout aux intensités plus élevées. Cela peut être associé à une diminution de l’état de relaxation et à une augmentation de l’activité mentale nécessaire pour soutenir l’effort physique.

Les féminines parviennent à être focus tout en étant dans relâchée (maintien des ondes alpha), ce qui pourrait être la bonne définition de l’état de FLOW ?

En revanche, les deux types de tests ouvert et fermé, permettent d’atteindre le même VO2max, débit ventilatoire, FCmax,  et PMA et cela, quelque soit le genre (homme ou femme).

En résumé, les ondes alpha et bêta représentent des activités électriques distinctes dans le cerveau, avec des implications différentes pour l’état mental et l’activité cognitive. Leur évolution pendant l’exercice peut fournir des informations précieuses sur la manière dont le cerveau répond aux exigences de l’effort physique.

   – Par exemple, les hommes peuvent montrer une augmentation ou une diminution différente de l’activité des ondes alpha et bêta par rapport aux femmes pendant l’exercice, comme indiqué dans l’étude mentionnée.

Contrôle Inhibiteur :

   – Des différences dans la capacité de régulation et de contrôle inhibiteur entre les sexes peuvent influencer la façon dont le cerveau répond à l’effort physique.

   – Par exemple, les femmes peuvent avoir une capacité de contrôle inhibiteur supérieure, ce qui signifie qu’elles sont plus capables de réguler leur attention et leur réponse au stress pendant l’exercice.

Réponses Hormonales :

   – Les différences dans les niveaux hormonaux, comme les œstrogènes et les androgènes, entre hommes et femmes peuvent également influencer la réponse cérébrale pendant l’exercice.

   – Par exemple, les hormones féminines comme l’œstrogène peuvent avoir un impact sur la modulation de l’activité cérébrale, ce qui peut affecter la perception de l’effort et la tolérance à l’exercice.

Adaptations Comportementales :

   – Les différences observées dans la réponse cérébrale peuvent également se traduire par des adaptations comportementales pendant l’exercice, telles que la perception de l’effort et la tolérance à l’effort.

   – Comprendre ces différences peut avoir des implications importantes pour la prescription d’exercice personnalisée et la mise en place de stratégies d’entraînement efficaces pour les hommes et les femmes.

En résumé, les différences entre les hommes et les femmes dans la réponse cérébrale pendant l’exercice peuvent être influencées par une combinaison de facteurs biologiques, hormonaux et comportementaux. Une meilleure compréhension de ces différences peut aider à optimiser les programmes d’exercice et à promouvoir une activité physique adaptée à chaque individu, en tenant compte de ces variations entre les sexes.

Je dirais que les hommes ont tendance à se crisper dans la douleur avec une baisse de l’état de relâchement ce qui peut engendrer un abandon précoce alors que les femmes sont plus concentrée au départ mais parviennent à se détacher de la douleur même « dans le dur »?

Nous n’en sommes qu’au début de ce croisement de champ perceptif, EEG, métabolique.

Next time nous étudierons l’effet de l’AGE sur la réponse cérébrale à l’effort.

et NEXT NEXT Time nous commenterons les adaptations cérébrales du test de Rabit chez un marathonien à 2h09min

Au fait cette semaine nous testons de vraies jumelles (twins) sur un test de Rabit vélo et course: et n’oubliez pas de venir vous tester dans ce test de cervO2max GRATUIT pour les ASEPIENS et leurs amis (parrainés) !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *