Le temps limite à VMA est reproductible pour un individu mais très variable selon les personnes:
La reproductibilité du temps limite à VMA a été démontré il y a déjà 30 ans :
Dans les années 90 après avoir découvert la notion de temps limite à nous avons démontré que le temps limite à VMA qui pouvait aller du simple au quadruple (3-12 minutes) pour une valeur moyenne de 6 minutes. Cette valeur moyenne a inspiré le test d’évaluation de VMA par un test maximal de 5 ou 6 minutes. (Le test de course de 5 minutes : conception et validation d’une methode de mesure sur le terrain de la vitesse maximale aérobie par Paul Berthon
Thèse de doctorat en Sciences biologiques et fondamentales appliquées. Soutenue en 1997 à Clermont-Ferrand 2 .
Voici donc le éésumé de notre second article scientifique « Running time to exhaustion at maximal aerobic speed (MAS) in subelite runners » 1994 (9eme article le plus cité au monde en 1994 « Hot paper in sports medicine 1994-1996) selon Eugene Eli Garfield (16 septembre 1925 – 26 février 2017),
J’ai mis 4 ans à publier cet article jugé « trop dissident » ! alors qu’un éminent chercheur physiologiste qui a le premier introduit la physiologie du sport en France en traduisant le manuel de physiologie du suédois Per Olof Astrand (https://en.wikipedia.org/wiki/Per-Olof_%C3%85strand), Jean René Lacour de saint Etienne, avait déclaré que j’avais de « l’or en barre » avec ce concept. Mais il était loin de deviner la suite …
Voici donc l’article en résumé et traduit :
Les chercheurs ont étudié la durée pendant laquelle des coureurs entraînés pouvaient maintenir leur vitesse maximale aérobie (VMA). La VMA est la vitesse à laquelle l’organisme utilise l’oxygène au maximum.
Les résultats ont montré que la durée de maintien de la VMA est reproductible d’une séance à l’autre, mais qu’elle peut varier considérablement d’un coureur à l’autre.
Les coureurs qui pouvaient maintenir la VMA pendant des périodes plus longues présentaient également un seuil lactique plus élevé et pouvaient courir des marathons plus rapidement. Le seuil lactique est le point auquel la concentration de lactate dans le sang augmente plus rapidement qu’elle ne peut être éliminée.
En conclusion, la mesure de la durée de maintien de la VMA est un indicateur fiable de la performance en course à pied.
VO2max : capacité maximale d’absorption d’oxygène, c’est-à-dire la quantité maximale d’oxygène que l’organisme peut utiliser pendant un effort.
- VMA : vitesse maximale aérobie, c’est-à-dire la vitesse à laquelle l’organisme utilise l’oxygène au maximum.
- Seuil lactique : point auquel la concentration de lactate dans le sang augmente plus rapidement qu’elle ne peut être éliminée.
- Effort sous-maximal : effort qui est effectué à un niveau inférieur à la VO2max.
Interprétation des résultats
Les résultats de cette étude suggèrent que la durée de maintien de la VMA est un indicateur fiable de la performance en course à pied. En effet, les coureurs qui pouvaient maintenir la VMA pendant des périodes plus longues présentaient également un seuil lactique plus élevé et pouvaient courir des marathons plus rapidement.
Le seuil lactique est un indicateur important de la performance en course à pied. En effet, il correspond au point où les muscles commencent à utiliser le glycogène comme source d’énergie, ce qui entraîne une augmentation de la fatigue. Les coureurs qui ont un seuil lactique plus élevé peuvent donc courir plus longtemps avant d’atteindre la fatigue.
La capacité à courir des marathons plus rapidement est également un indicateur important de la performance en course à pied. Les coureurs qui peuvent maintenir une vitesse plus élevée pendant une plus longue période sont susceptibles d’être plus performants sur des distances plus longues.
Résumé en langage simple
Les chercheurs ont étudié la durée pendant laquelle des coureurs entraînés pouvaient courir à leur vitesse maximale. Ils ont découvert que les coureurs qui pouvaient maintenir cette vitesse pendant des périodes plus longues étaient également plus performants sur des distances plus longues, comme le marathon.
En d’autres termes, si vous voulez améliorer vos performances en course à pied, vous devez travailler à maintenir votre vitesse maximale pendant plus longtemps.
Figure 20: HOT PAPERS IN SPORTS MEDICINE, 1994-96 « Les plus cités d’entre eux, nous les appelons « hot papers », parce qu’ils sont à la fois très cités et récents. En fait, les neuf articles de cette diapositive et de la suivante ont été publiés en 1994, il a donc fallu environ deux ans et demi pour obtenir ces résultats. https://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:MF25SKTSiHUJ:www.garfield.library.upenn.edu/papers/sportsmed.html+isi+billat+reproducibility&hl=fr HOT PAPERS IN SPORTS MEDICINE, 1994-96 1 W.L. Haskell et al, “Health consequences of physical 21 activity-understanding and challenges regarding the dose response,” Med Sci Spt, 26:649, 1994 [Stanford Univ] 2 S.V. Brooks et al, “Skeletal-Muscle weakness in old age – 20 underlying mechanisms,” Med Sci Spt, 26:432, 1994 [Univ Michigan] 3 D.B. Pyne, “Regulation of neutrophil function during exercise 17 Sports Med, 17:245, 1994 [Australian Inst Sport] 4 B.K. Pedersen et al, “NK cell response to physical activity – 16 possible mechanisms of action,” Med Sci Spt 26:140, 1994 [Univ. of Copenhagen] 5 I.K.M. Brenner et al, “Infection in athletes,” 15 Sports Med 17:86,1994 [Univ of Toronto] 6 D.C. Nieman, et al, “Effect of high-intensity versus moderate- 15 intensity exercise on lymphocyte subpopulations and proliferative response,” Int J Sp Med 15:199, 1994 [Loma Linda Univ, Appalachian State Univ, Univ of S. Carolina] 7 P. Aglietti et al, “Patellar tendon versus doubled 14 semitendinosus and gracilis tendons for anterior cruciate ligament reconstruction, Am J Sp Med 22:211, 1994 [Univ of Florence] 8 A. Berg et al, “Physical Activity and Lipoprotein Lipid 14 Disorders,” Sports Med 17:6, 1994 [Freiburg Univ] 9 V. Billat, “Reproducibility of running time to exhaustion at 14 VO2MAX in subelite runners, Med Sci Spt 26:254, 1994 [Univ of Paris] |
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