Bien souvent la face nous négligeons d’écouter les face B des 45 tours (pour les plus âgés et ceux qui aiment le son analogique un peu vintage mais si subtil 🎶car cela est dû au fait qu’il capture l’intégralité du signal sonore sans le convertir en données numériques.
De même, les vallées ubac ou versants ombragés exposés au nord présentent plusieurs caractéristiques intéressantes, car ils reçoivent moins de lumière solaire directe. Ils sont ainsi généralement plus frais et plus humides que les versants adret (ensoleillés).
Ainsi, au cours de ma carrière, c’est en abordant les problématiques de recherche de façon légèrement décalée que j’ai pu trouver, par exemple, que la tolérance au déficit d’oxygène était le facteur limitant de la tolérance à la vitesse associée à VO2max et même à l’énergie fournie à VO2max. Un peu comme si la batterie électrique d’un moteur hybride permettait de tirer la pleine puissance de son moteur thermique.
Il est essentiel de booster son métabolisme hybride aérobie anaérobie de façon synchrone et de ne pas se cantonner aux séances dites « au seuil » qui vont faire de vous un(e) coureur(se) sans aucune capacité d’accélérer et même sur la pente douce de la régression dans sa capacité de réaliser un effort long!
Dans la vie, savoir accélérer de façon positive et négative (la fameuse récupération, prise de recul..) est primordiale et c’est en cela que l’entraînement sportif est intéressant surtout quand on maîtrise l’entrainement à main nu (on garde tout de même ses chaussures que je préfère, d’ailleurs, minimalistes !).
L’entraînement à la sensation est la clef pour améliorer votre tolérance au déficit d’oxygène A CONDITION que vous sachez vous « rentrer dedans sans vous mentir à vous même! il faut se faire un peu mal mais à la sensation vous permet d’éviter la surcharge inutile.

Avant de découvrir la séance qui va vous permettre de tolérer les ascensions au dessus de 6000m (altitude à partir de laquelle la pression d’oxygène est insuffisante au point de faire chuter drastiquement votre VO2max), je vous donne quelques explications de bases sur cette notion de déficit d’oxygène issue de mon manuel de physiologie (6eme édition).
Je ne fais pas de pub car sachez que je ne tire que 7% du prix de vente hors taxe des livres édités par un véritable éditeur, et que en plus, cela ne compte absolument pas dans la carrière d’un chercheur en sciences de la vie car seuls les articles en anglais importent dans notre classement ATP mondial de chercheurs (je vous en expliquerai la teneur et le défit permanent qui nous met sous pression H24 😉
Le Déficit d’Oxygène : La Face Cachée qui Booste Vos Performances en Altitude, sur le Trail et le marathon »
Le Déficit Maximal d’Oxygène Accumulé (DMOA) est une mesure de la capacité anaérobie, proposée pour la première fois par Medbo et al. en 1988. Cependant, cette notion remonte aux années 1920, développée par Hill. À cette époque, la phosphocréatine, qui permet de réaliser un exercice supra maximal sans accumulation lactique, était encore inconnue. Les physiologistes expliquaient alors la forme de la relation intensité-durée par le déficit global d’oxygène.
La relation intensité-durée et le DMOA
En postulant que la relation entre la consommation d’oxygène et la vitesse de course est linéaire, même au-delà de la vitesse associée à la consommation maximale d’oxygène (VO2max), il devient possible d’extrapoler la consommation d’oxygène nécessaire pour courir à 120 % de cette vitesse.
Illustration : Temps de maintien d’exercice et déficit d’oxygène en fonction des puissances imposées (120, 100 et 75 % de vVO2max)

Figure 1
Temps de maintien d’exercice et déficit d’oxygène en fonction des puissances imposées (120, 100 et 75 % de vVO2max)
Pour calculer le DMOA d’un sportif lors d’un effort maximal à 120 % de vVO2max, il suffit de mesurer la différence entre la consommation d’oxygène réelle et celle qui serait requise pour couvrir tous les besoins énergétiques par la voie aérobie. Ce calcul s’effectue par tranches de 15 secondes, un échantillonnage classique des analyseurs automatiques de gaz. On additionne ensuite ces différences sur l’ensemble de l’épreuve, qui doit durer 2 minutes (d’où le choix d’une vitesse comprise entre 110 et 120 % de vVO2max), pour obtenir le déficit maximal d’oxygène accumulé.
Exemple de calcul du DMOA
Prenons l’exemple de Guillaume, dont la vVO2max est de 20 km/h pour une VO2max de 70 ml·min–1·kg–1. S’il court 2 minutes (temps limite) à 120 % de vVO2max, soit à 24 km/h, il aura besoin de consommer 84 ml·min–1·kg–1 pour satisfaire la dépense énergétique via le métabolisme aérobie. Sa VO2max étant de 70 ml·min–1·kg–1, cela équivaut à 17,5 ml·kg–1 par tranche de 15 secondes.
Ainsi, toutes les 15 secondes, il accumulera un déficit d’oxygène, calculé en comparant la consommation d’oxygène requise pour maintenir la vitesse de 24 km/h (21 ml·kg–1 par tranche de 15 secondes) et la consommation effective mesurée par l’analyseur.

Note : La consommation d’oxygène est un débit (exprimé en litres/minute), tandis que le déficit d’oxygène est un volume (l’intégrale du débit sur chaque tranche de 15 secondes).
Analyse des résultats
Pour Guillaume, la valeur de DMOA obtenue est de 48,5 ml·kg–1, ce qui est relativement faible (inférieure à 50 ml·kg–1). Cela correspond au profil d’un coureur de fond, habitué à des séances d’entraînement longues, à une intensité inférieure ou égale au seuil lactique.
Pour convertir cette capacité lactique en joules, l’unité de travail du Système International, il suffit de multiplier le DMOA par 21 (1 ml d’O2 équivaut à environ 21 joules). On obtient ainsi une capacité lactique de 1 018,5 joules par kilogramme pour Guillaume.

Bonne séance ! et surtout entraîner vous à accélérer et surtout DECCELERER dans votre journée ☺️
Le droit à la paresse est un ouvrage que j’affectionne, de même que celui du sociologue allemand :
« Au quotidien, la majorité de nos actions ne sont pas guidées par nos valeurs, mais par notre agenda. C’est le cadre temporel qui nous pousse à agir, ce sont les dates limites qui nous donnent nos priorités. Ce ne sont pas forcément les plus importantes, mais les plus pressantes ».
« Le problème, c’est que puisqu’on peut produire plus rapidement, on produit plus. »
« Accélération », d’Hartmut Rosa : la fuite en avant de la modernité
Le sociologue et philosophe allemand Hartmut Rosa livre une étude magistrale sur la société de « l’accélération ».
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