Pour ne pas « dépasser les BORG » et se faire confiance 

Afin de ne pas toujours être LA MEILLEURE VERSION de soi même !

Image douteuse que me donne chatGPT pour illustrer cet article !

Alors il vaut décidément faire l’effort de …lire (et oui et en plus vous ne pourrez même pas pratiquer la méthode de lecture rapide de Woody Allen qui déclarer la pratiquer et qui résumait le pavé « Guerre et Pais » en déclarant que ce livre parlait de ..la Guerre et de la Paix !).

Il faut en fait lire les chiffres et les graphes : en physiologie les faits sont têtus. Continuons notre réflexion sur les données de Julien, triathlète à dominante cycliste concernant la fiabilité et la transférabilité de ses sensations à vélo et coure par rapport aux valeurs maximales de ses variables cardio respiratoires et de puissance et cadence.

Tableau 1 :

Le tableau 1 présente les variables physiologiques enregistrées à chaque niveau d’intensité de l’effort perçue sur l’échelle de Borg figure 1 (11 = Facile, 14 = Moyen ; 17 = Dur) exprimées en pourcentage de leurs valeurs maximales, divisées par l’échelle de perception de l’effort (RPE, pour Rating of Perceived Exertion). Voici une explication des variables principales et leur signification :

 Les Variables Physiologiques

1. %Hrmax/RPE : 

   Pourcentage de la fréquence cardiaque maximale rapportée à la perception de l’effort. 

   – Hrmax : fréquence cardiaque maximale, indicateur de l’effort cardiovasculaire.

Cet indicateur montre comment la fréquence cardiaque perçue par le sujet varie en fonction de l’effort.

2. %PETCO2max/RPE : 

   Pourcentage de la pression partielle de dioxyde de carbone expiré maximale (PETCO2) par rapport à RPE. 

   – Un marqueur d’efficacité ventilatoire et d’élimination du CO2.

   – Lié au seuil ventilatoire, montrant les capacités de compensation métabolique.

3. Rf%max/RPE : 

   Rapport de la fréquence respiratoire maximale (Rf) à RPE. 

   – Mesure la cadence respiratoire perçue en relation avec l’effort.

4. Vt%max/RPE : 

   Rapport du volume courant maximal (Vt) à RPE. 

   – Indicateur de la quantité d’air mobilisée à chaque respiration par rapport à l’effort perçu.

5. VI%max/RPE : 

   Volume inspiratoire maximal rapporté à RPE. 

   – Mesure la capacité de ventilation pulmonaire lors d’un effort perçu.

6. VE/VO2%max/RPE : 

   Ventilation minute par litre d’oxygène consommé (VE/VO2) rapportée à RPE. 

   – Mesure l’efficacité ventilatoire pour l’apport d’oxygène.

7. VE/VCO2%max/RPE : 

   Ventilation minute par litre de CO2 produit (VE/VCO2) rapportée à RPE. 

   – Indicateur du contrôle respiratoire et de la tolérance au CO2.

8. VO2 ml/minkg %VO2max/RPE : 

   Consommation d’oxygène relative par rapport à VO2max, ajustée à la perception de l’effort. 

   – Reflète la capacité aérobie relative à l’effort perçu.

9. VCO2 ml/minkg %max/RPE : 

   Production de CO2 rapportée au poids corporel et RPE. 

   – Indicateur de la balance métabolique, notamment entre les substrats énergétiques (glucides/lipides).

10. QR%/RPE : 

    Rapport respiratoire (RQ) entre consommation d’oxygène et production de CO2, rapporté à RPE. 

    – Permet d’estimer quel substrat (glucides ou lipides) est utilisé comme source principale d’énergie.

11. Cadence %max/RPE : 

    Cadence (rythme) de l’effort exprimée en pourcentage de la cadence maximale divisée par RPE. 

    – Indicateur de la coordination ou de la fréquence de mouvement.

12. Puissance %PMA (vVO2max)/RPE : 

    Puissance maximale aérobie (PMA) ou vitesse associée au VO2max (vVO2max), rapportée à RPE. 

    – Montre comment la puissance atteinte est perçue selon l’effort.

 Analyse des Résultats

– Moyennes et Écart-types :

  – Les variables se situent globalement autour de 5-6 % en moyenne avec des écarts-types faibles (1-2 %), sauf pour certaines variables comme `%PETCO2max/RPE` (plus variable).

  – Cela suggère une homogénéité dans la perception de l’effort par rapport aux paramètres physiologiques et par rapport au type de sport (vélo-course)

– Importance de RPE :

  – RPE est une échelle subjective (généralement de 6 à 20 ou de 0 à 10) utilisée pour quantifier l’effort ressenti.

  – En divisant chaque paramètre par RPE, on peut comparer l’efficacité physiologique relative perçue lors de l’effort.

– Variables clés :

  – Puissance %PMA/RPE et VO2%max/RPE sont essentielles pour évaluer l’efficacité aérobie et la capacité de travail.

  – QR%/RPE à un écart-type nul, suggérant une stabilité métabolique perçue.

• Le pourcentage d’un barreau de l’échelle de Borg baisse avec l’intensité de l’effort : lorsque l’on est dans le « facile : de 11 à 14 chaque barreau de l’échelle de Borg vaut 7% de la FCmax (8% dans le facile pour la course).
• Puis lorsque l’on est dans le « Dur » et le « très dur » la valeur du barreau de l’échelle ne vaut plus que 5% de HRmax QUELQUE SOIT le sport ce qui indique que notre sensation s’affine et reste identique en course et à vélo.

Toutefois, il a une sensation plus fine en vélo qu’en course pourlaquelle 1 barreau de RPE vaut tout de même 7% de VO2max mais qui tend à se préciser lorsque l’effort s’intensifie (4,7% de VO2max). Il doit donc encore travailler l’acuité de ses sensations en course en suivant les séances de perception :https://www.deboecksuperieur.com/ouvrage/9782807363199-course-pied-s-entrainer-la-sensation

Mais Julien peut tout de même se fier à sa sensation même s’il est davantage cycliste que coureur et le plus difficile à présent pour lui c’est…de se faire confiance et se libérer du regard de sa montre de son compteur et de sa » jauge de jugement » et d’exigence de soi-même car pour se guérir de vouloir toujours être la « meilleure version » de vous-même, je vous conseille de regarder le film « The Substance ». Âme sensible s’abstenir !