et à présent elle a l’audace de passer sous les 2h10min équivalent à la meilleure performance masculine en 1967 et pas loin de celui de …1981 !


C’est sympa le 8 mai, nous avons, nous les femmes 1 jour par an pour que les média nous ressortent une nième étude nous rappelons que nous gagnons des revenus inférieurs de 20% de moins que les hommes à compétence égale, pire chez les séniores et encore pire chez les jeunes !
Le monde est trop injuste, nous les femmes, avons moins de force et voici ce que nous précise Gepetto avec la bonne question bien entendu (et cela aussi je l’enseigne : pas de bonne réponse sans une bonne question ! 😉

« Il est difficile de donner un seul chiffre décrivant l’écart de force entre hommes et femmes « à taille, poids, niveau d’entraînement et âge égaux » tant les résultats varient selon :
- Le type de force mesurée (force maximale globale, force d’un membre, endurance de force, etc.) ;
- Le groupe musculaire évalué (membres inférieurs vs. membres supérieurs) ;
- La composition corporelle (taux de masse grasse vs. masse musculaire, qui peut différer malgré un même poids) ;
- Les individus eux-mêmes (variabilité génétique, historique sportif).
Néanmoins, on peut dégager quelques grandes tendances issues de la littérature scientifique.
1) En moyenne absolue (sans égaliser taille/poids)
- Les femmes présentent souvent environ 30 à 40 % de moins de force maximale au haut du corps (p. ex. développé couché) par rapport aux hommes.
- Pour le bas du corps (p. ex. squat), l’écart est plus faible, autour de 20 à 25 % en moyenne.
Ces chiffres reflètent surtout la différence de masse musculaire totale, de répartition (plus de musculature au niveau du haut du corps chez l’homme) et de taux de testostérone.
2) À taille, poids et niveau d’entraînement équivalents
Lorsque l’on compare un homme et une femme :
- Même taille : on limite les disparités dues à la longueur des segments.
- Même poids : cela suppose qu’ils ont un gabarit similaire, mais pas nécessairement la même composition corporelle (la femme peut avoir un taux de masse grasse plus élevé pour le même poids).
- Même âge et même niveau d’entraînement : on compare deux athlètes ou deux pratiquants d’un sport identique, avec une expérience équivalente.
Dans ce cas précis, l’écart se réduit. Les études montrent souvent :
- Sur le bas du corps, la femme atteint généralement 80 à 90 % (voire un peu plus) de la force de l’homme ;
- Sur le haut du corps, l’écart demeure plus marqué : la femme est plutôt autour de 60 à 75 % de la force de l’homme.
Si l’on cherche un pourcentage global (en agrégeant haut et bas du corps), on aboutit souvent à 70-80 % de la force masculine, quand tout est « égalisé » (même gabarit, même entraînement). Mais ce chiffre peut osciller selon les études et les mesures choisies.
3) À composition corporelle et masse musculaire équivalentes
Enfin, si l’on va plus loin et que l’on compare un homme et une femme :
- de même taille,
- de même poids,
- avec exactement le même taux de masse maigre (muscles),
- et un niveau d’entraînement identique,
les différences s’amenuisent encore :
- Les femmes produisent quasiment la même force à section transversale musculaire égale (c’est-à-dire en comparant 1 cm² de muscle chez l’homme vs. 1 cm² de muscle chez la femme).
- Quelques études constatent néanmoins un léger avantage masculin (5 à 10 % environ) pour des raisons hormonales et de typologie musculaire (répartition des fibres rapides vs. lentes, etc.).
4) Conclusion chiffrée
- Sans ajustement (population générale) : la force féminine représente souvent 60 à 80 % de celle des hommes, en fonction du groupe musculaire (plus proche de 60 % pour le haut du corps, ~80 % pour le bas du corps).
- À taille, poids et niveau d’entraînement équivalents, on converge plutôt vers 70-80 % de la force masculine (parfois plus pour le bas du corps), avec une variabilité individuelle importante.
- À masse musculaire identique (vraiment la même composition corporelle), l’écart tend à devenir très faible, autour de 5-10 % au profit des hommes, voire nul pour certains exercices.
En pratique, donc, les femmes peuvent approcher ou dépasser 80-90 % de la force d’un homme de même gabarit et de même entraînement, surtout pour le bas du corps. L’écart reste toutefois plus marqué sur la force des membres supérieurs, et l’on cite souvent un écart « global » de l’ordre de 15-20 % au profit des hommes dans des conditions très similaires. »

Et pour autant,
Oui mais nous n’avons que 9,1 à 13,5% de vitesse en moins sur un 100m, 1500et Marathon car notre poids plus léger compense le manque de force et de puissance du fait que le rapport poids/puissance est plus favorable pour nous les nanas !
Les mecs devraient arrêter de manger des pots de créatine et plus, les femmes se contentent de Nutella (blog non sponsorisé je précise) dans les moments de spleen !

-10% de vitesse (nous mettons + de temps d’où le + 9,17% aussi bien sur le 100 m que sur le marathon.
Âge Diff. 100 m (%) Diff. 1500 m (%) Diff. Marathon (%)
25 +9,50 % +13,46 % +9,17 %
35 +7,60 % +12,26 % +13,22 %
40 +11,68 % +9,09 % +11,29 %
45 +5,79 % +7,46 % +9,30 %
50 +7,26 % +15,55 % +8,63 %
55 +7,52 % +11,95 % +13,79 %
60 +11,54 % +14,39 % +12,67 %
65 +13,00 % +16,49 % +12,42 %
70 +17,00 % +19,52 % +19,54 %
75 +13,43 % +20,26 % +20,11 %
80 +13,98 % +24,85 % +28,72 %
85 +20,30 % +24,18 % +33,05 %
90 +27,32 % +52,65 % +24,71 %
95 +47,78 % +25,37 % —
Note :
• Les valeurs sont arrondies à 2 décimales, et les pourcentages sont positifs parce que le temps féminin est supérieur au temps masculin.
• À 95 ans, pas de données Marathon (donc « — »).
• On constate que, malgré quelques fluctuations, la tendance est plutôt à l’augmentation de l’écart relatif (en %) avec l’âge, et en particulier sur le 1500 m (qui atteint plus de +50 % à 90 ans).
En effet, la visualisation de ces graphiques est plus pratique et j’apprends beaucoup la physiologie par l’observation des courbes des variables de vitesses et cardio respiratoires à l’effort selon des tests et des situations en compétition comme le marathon où nous avons engranger des données depuis 2000 et nos premiers marathons K4 puis K5 puis EEG depuis.
Alors les voici :



En résumé, les femmes courent entre 5 % et 50 % plus lentement que les hommes selon l’âge et la distance, avec un écart moyen qui tend à augmenter en avançant en âge, particulièrement sur 1500 m (où l’on observe +53 % à 90 ans). Sur marathon, l’écart de +9 % à 25 ans monte jusqu’à +33 % à 85 ans, avant de retomber à +25 % à 90 ans dans ces données (ceci dit, la fluctuation peut être due aux chiffres de ce tableau particulier).
Notre vie trépidante et surtout les barrières sociales nous limite dans les générations de séniores qui débutent la course souvent bien trop tard après avoir fait leur ménopause par exemple !
Remenber « quand les femmes n’avaient pas le droit de courir :

Si on se résume, en 1967 la femme courait (non sans heurts) son premier marathon et en 2024 elle réalisait la même meilleure perf mondiale que l’homme de 1967 !
Est-ce qu’en 2050, on ira sur Mars ? ou bien la femme battra l’homme ainsi que le prédisait un article de Nature (pas moins) en 1992 ?
En attendant, courez, courez il en restera toujours quelque chose : un bon VO2max pour ralentir la baisse de notre espérance de vie active et pour autant, les filles, n’attendez pas 2050 pour vous mettre à courir sans avoir besoin de vous achever sur les 42,195 km : 7 km en balayant toutes les intensités selon vos envies, suffiront à vous maintenir en forme !
Mais hommes et femmes, nous avons tous en commun d’être curieux et d’explorer nos possibilités.
Promis, je vais fournir un effort et davantage étudier les femmes à l’effort de la tête au cerveau car nous manquons d’études physiologiques et de recul sur l’entrainement en fonction du cycle menstruel.
La physiologie nous rattrape toujours !

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