Quand notre cerveau se met en tête de ne pas nous pousser

Effet du vieillissement et de l’entraînement

Rassurez vous même si parfois nous n’avons pas envie de nous « faire mal », chaque entraînement à la sensation, sans vous forcer à tenir un chrono mais juste des sensations « dures », vont ralentir votre vieillissement.

A ce propos je vous donne l’essentiel d’une publication qui a comparé les effets de l’activité physique régulière sur la réponse cérébrale chez des jeunes et vieux hommes et femmes.

Puis nous verrons que les même les élites sont parfois limités par cette engagement cérébral alors que l’énergétique (VO2 etc) est bien au top. Pour cela je commenterai son analyse EEG pendant le test de Rabit que je vous ais rapporté dans le blog précédent.

Lin, S.-Y.; Jao, C.-W.; Wang, P.-S.; Liou, M.; Wu, J.-L.; Chun, H.; Tseng, C.-T.; Wu, Y.-T. Differences in Physiological Signals Due to Age and Exercise Habits of Subjects during Cycling Exercise. Sensors 2021, 21, 7220.

Cette étude a inclus 36 jeunes adultes en bonne santé (18 hommes et 18 femmes âgés de 22,39 ± 3,56 ans) et 35 personnes âgées (20 hommes et 15 femmes âgés de 64,65 ± 2,21 ans). Les participants âgés et les jeunes participants ont été divisés en 2 groupes selon le temps consacré à l’exercice par semaine ; plus précisément, les participants qui ont fait de l’exercice pendant plus de 3 heures par semaine ont été répartis en deux groupes.

Plus de 3 heures par semaine ont été considérés comme des personnes faisant régulièrement de l’exercice et ceux qui faisaient moins de 3 heures d’exercice par semaine étaient considérés comme des personnes faisant de l’exercice occasionnellement [12].

L’exercice :

Diagrammes de dispersion de la corrélation entre la puissance normalisée de l’EEG et l’AMHRR (la fréquence cardiaque exprimée en % de la fréquence cardiaque de réserve qui tient compte de la réserve de battement entre la FC de repos et la FC maximale dans la bande alpha basse (C3) chez des jeunes et des vieux hommes et femmes faisant ou non de l’activité physique de + ou – de 3 heures.

Cette étude a utilisé l’ECG, l’EMG et l’EEG pour explorer les changements dans les signaux physiologiques transmis pendant l’exercice cycliste chez des participants jeunes et âgés ayant des habitudes d’exercice différentes.

Cette étude a révélé que l’AMHRR est un indicateur adéquat de l’intensité de l’exercice, et que les indicateurs physiologiques de l’ECG et de l’EEG chez les personnes âgées sont différents de ceux des jeunes en raison du vieillissement.  La puissance spectrale de l’EEG des personnes âgées qui faisaient régulièrement de l’exercice présentait la corrélation positive la plus forte avec l’intensité de l’exercice.

Les résultats démontrent que l’exercice induit une activation corticale significative chez les participants âgés qui font de l’exercice régulièrement, une corrélation non significative a été observée entre la puissance spectrale et l’intensité de l’exercice chez les personnes âgées qui faisaient de l’exercice occasionnellement.

Les jeunes participants qui faisaient régulièrement de l’exercice avaient une plus grande efficacité cardiaque et neurobiologique. Par conséquent, des habitudes d’exercice appropriées peuvent favoriser la réactivité du cerveau et améliorer l’efficacité des réponses cardiaques et neurobiologiques à l’exercice. Cela nous motive d’autant plus à inciter les séniors à courir, pédaler, marcher en « poussant » leur cerveau à se mobiliser pour répondre aux besoins accrus de VO2 et donc de battement et de débit cardiaque pendant l’effort. On peut miser sur des intensités perçues comme étant « dure » afin de ne pas limiter son métabolisme à des efforts submaximaux et ne pas penser que son VO2max est limité par son cardio ou sa puissance musculaire alors que c’est le cerveau qui n’est pas mobilisé. DE là à suggérer qu’un entraînement cérébral serait utile en maintenant une activité intellectuelle qui demande de l’attention et de l’engagement !

Mais pour cela tout part de la motivation et de gratification d’y être …parvenu, et cela concerne tous les âges !

Le cerVO2max de notre coureur de marathon en 2h09min et 1h02 au semi de Paris le 3 mars 2024.

Nous pouvons voir que le rouge de l’électro encéphalogramme s’allume uniquement au tout début du test de Rabit alors que le coureur se prépare mentalement, puis seulement à à toute fin du test dans la phase où l’on donne tout: les 30 secondes « très dures ».

On perçoit du orange (puissance spectrale EEG moyenne) à l’allure du marathon dans son allure ressentie comme moyenne à 19,6 km/h (voir le blog précédent pour ses zones d’intensité perçues).

Il semble aimer et reconnaître cette allure familière, mais peu investi dans la phase « dure » ce qui lui donne un plafond de mobilisation cérébrale au delà de 21 km/h qu’il va percer à 26 km/h dans la phase très dure.

A noter que dans son sprint il ne dépassait pas la vitesse de 25 km/h et restait dans le vert ce qui montre un manque de puissance musculaire.

EN conclusion il doit travailler pour sa force et sa vitesse de contraction musculaire et pour aussi muscler la puissance de son cerveau, tout le spectre de vitesse de facile à très dure tous les jours car ce qui compte ce sont les phases d’accélération et non pas la tenue systématique de ces allures. Et cela tombe bien puisque le glycogène et la créatine phosphate sont ainsi reconstitués rapidement et non épuisés. Pas de surentraînement en vue avec l’entraînement à la sensation!

Au fait je suis en train de peaufiner mon nouveau livre concernant justement els secrets de l’entraînement à la sensation et je vous serais reconnaissante de bien vouloir m’indiquer ce que vous souhaitez que je vous délivre comme…secrets et tous les points particuliers qui vous intéressent sur ce sujet.

MERCI

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